L’école collaborative s’invite au congrès départemental FCPE 78

Le congrès départemental FCPE 78 s’est tenu à Conflans le 9 juin 2018.

La table ronde portait cette année sur l’école collaborative grâce à l’intervention de Mme Béatrice Poignonec, PEMF de la circonscription Le Pecq-Marly et de Mme Evelyne Beyssac, conseillère pédagogique de la même circonscription.

L’occasion de découvrir les projets d’école collaborative menés par SYNLAB et les “bâtisseurs de possibles”. Voici notre compte-rendu de cet après-midi riche d’échanges.

L’enfant absorbe tous les éléments autour de lui, le rôle d’adulte est donc indispensable afin de pouvoir l’orienter et lui permettre de se construire.

L’intérêt de l’école collaborative est de donner à cet enfant le goût d’apprendre et d’encourager sa créativité, permettant ainsi un épanouissement.

La base est la co-construction entre l’adulte et l’enfant.

A l’origine une question se pose : pourquoi les enfants ont souvent des problèmes d’attentions et/ou de mobilisation.

De plus, pour l’enseignant la gestion de l’hétérogénéité est difficile.

Il convient donc de mobiliser les élèves et l’urgence éducative est réelle.

Co- construire, c’est s’unir, mettre en avant les compétences de chacun en toute bienveillance.

L’adulte doit donc sortir de sa zone de confort afin de permettre à l’enfant de s’exprimer totalement et en toute confiance.

L’exploration est au départ une démarche d’entreprise qui rentre dans un thème de l’école.

Il s’agit de ne plus avoir peur de se tromper, de ne plus avoir peur de risquer et de comprendre que chacun peut compter sur l’autre

Cf. Pepin sur  « la confiance en soi et la vertu de l’échec » : https://www.lexpress.fr/styles/psycho/charles-pepin-et-la-confiance-en-soi_1996251.html

https://ressources.be/blog/un-autre-regard-sur-lechec-ses-vertus-selon-le-philosophe-charles-pepin

Il y a trois axes fondamentaux :

  • inclure tous les élèves en mobilisant les partenaires ressources
  • favoriser l’engagement individuel et collectif
  • mettre au premier plan l’implication.

Ces axes vont permettre un but ultime : la confiance en soi et l’implication dans notre société.

C’est par le dispositif SYNLAB et en particulier « les bâtisseurs de possibles » que l’enseignante a pu mettre en place ce projet.

C’est une démarche de projet coopératif, créatif et en lien avec la vie réelle ; le but étant que l’enfant se révèle à un moment ou un autre.

Il s’agit de faire émerger les problématiques qui touchent les enfants, et d’essayer de résoudre à sa propre échelle cette problématique afin de devenir acteur de et dans la société.

La démarche :

A partir du questionnement des élèves sur les problématiques qui les entourent il faut :

  • identifier un problème
  • imaginer une solution
  • réaliser la solution
  • partager la solution

Le climat de la classe doit donc être favorable.

Une vidéo sur la thématique de la problématique de « la propreté dans la ville » a donc été projetée selon ses quatre critères.

On a pu y voir comment les enfants identifient, imaginent, réalisent, et partagent.

Des vidéos sont disponibles sur YouTube par le mot-clé « les bâtisseurs de possibles »

L’impact sur les élèves est important, de par l’importance du regard porté sur soi mais aussi sur l’autre.

L’enfant gagne en confiance, comprend le travail en groupe, interroge ses émotions, révèle le sentiment de compétence, et prend toute sa base dans l’écoute.

Il prend aussi conscience du besoin d’être seul ou d’être en groupe et verbalise cette demande.

Il y a aussi un impact sur l’enseignant : celui-ci n’est plus seul, il mutualise avec d’autres enseignants, d’autres écoles partageant le même projet grâce à SYNLAB (il y a un appel à projet annuel centré sur des défis globaux).

La remise en question est importante. L’écoute aussi est essentielle, l’enseignant entend quelquefois des paroles d’enfants auxquelles il ne s’attend pas comme « je m’ennuie », ou « j’ai peur d’apprendre ».

Il doit donc mettre en place des stratégies afin de répondre à ces demandes à côté desquelles il passait auparavant.

De plus il n’est pas évident pour un enseignant de ne pas être auteur du projet. Car il convient réellement d’écouter l’enfant, sans tenter de l’influencer.

Une autre vidéo nous a été présentée sur la restructuration d’une classe et l’aménagement des espaces dans une classe pour que l’apprentissage puisse se faire dans des conditions optimums.

Les enfants ont donc choisi toujours selon les quatre critères de la démarche comment restructurer leurs classes.