Rythmes scolaires à Conflans : compte-rendu de la réunion sur le plan éducatif territorial

Avant toute chose, nous tenons à préciser que ce compte-rendu a été réalisé par la FCPE et n’a pas été approuvé par les autres participants à la réunion.

Le comité pilotage sur le PEDT (plan éducatif territorial – pour en savoir plus, c’est ici : https://pedt.education.gouv.fr/) aura pour fonction de choisir entre quatre scénarii d’emploi du temps sur les horaires scolaires.

Selon le décret du 27 juin 2017, un choix peut se faire entre un apprentissage sur quatre jours soit huit demi-journées ou un apprentissage sur quatre jours et demi soit neuf demi-journées.

Les différents intervenants (enseignants, parents, personnel municipal) seront consultés sur le choix de la semaine de 8 ou 9 demi-journées. Pour la deuxième solution, la neuvième demi-journée sera le mercredi matin.
Il appartiendra ensuite au comité de pilotage de choisir entre quatre scénarii possibles, prenant simplement en compte le choix du sondage.

Ces scénarii sont :

  • Scénario 1 : on garde l’emploi du temps actuel
    soit neuf demi-journées avec le mercredi matin de 8h30 à 11h30 et de 13h45 à 16h
  • Scénario 2 : un emploi du temps sur quatre jours, dont les horaires seront 8h30 à 11h30 et de 13h45 à 16h45
  • Scénario 3 : un emploi du temps comme avant
    c’est-à-dire sur quatre jours de 8h30 à 11h30 et de 13h30 à 16h30
  • Scénario 4 : un emploi du temps sur quatre jours de 8h30 à 11h45 et de 13h45 à 16h30

La mairie de Conflans a décidé de se laisser le temps de la concertation.

La mairie pose la question, sur quatre jours, de garder la pause méridienne allongée qui correspond aux différentes exigences soulevées dans le PEDT.
Au niveau du périscolaire, elle s’attend à une augmentation des enfants qui resteraient le mercredi.

Intervention de la FCPE :
Au vu de la présentation des quatre scénarii, la mairie ayant choisi de proposer trois scénarii sur quatre de quatre jours, et insistant sur le fait que le temps de la pause méridienne allongée bénéficie aux élèves, la FCPE se pose la question d’un choix déjà fait en l’occurrence sur le scénario 2 qui répondrait à cette demande.
Réponse de la mairie : aucun scénario n’est préalablement choisi.

Un sondage sera fait auprès des enseignants et des parents.

Auprès des parents :

  • entre le 13 et le 25 novembre un sondage sera fait via le site de l’espace famille, la mairie communiquera via les cahiers de liaison ou par SMS ou mail sur ce sondage
  • entre le 11 et le 15 décembre, la restitution du sondage sera faite aux parents élus de toutes les écoles
  • entre le 15 et le 19 janvier, un vote sur le scénario choisi aura lieu lors du conseil d’école
    au dernier conseil d’école, la validation du scénario sera demandée

Question de la FCPE : si les conseils d’école ne valident pas le choix du scénario choisi par le comité de pilotage, que se passera-t-il ?
Réponse de la mairie : il appartient au maire de prendre la décision finale

Auprès des enseignants
par un sondage papier qui sera à renvoyer à la mairie.

Le personnel ville sera consulté aussi.

Intervention 1 :
Deux directeurs sont présents au comité de pilotage afin d’apporter un éclairage en tant que praticien.
Il n’y a pas de choix préétabli, c’est un échange et tous les critères doivent bien être expliqués. Il faut à la fois faire attention au respect des rythmes scolaires et aux rythmes de vie des enfants.
Le planning du comité de pilotage est appréciable parce qu’il prend le temps de la réflexion.
Les conseils d’école se prononcent par un avis.

Intervention 2 :
Lors des sondages, la voix d’un enseignant prend-t-elle la même importance que la voix d’un parent ? En effet, il y a 155 postes d’enseignants à Conflans, et environ 2700 familles soit plus de 5400 parents.
La mairie va réfléchir à cette question.

Intervention 3 :
Peut-on parler de ce comité de pilotage lors du premier conseil d’école ?
La mairie indique que lors du premier conseil d’école, seule la communication sera faite sur le sondage et ses formalités.

Intervention de la FCPE :
La FCPE tient à préciser que pour la première fois depuis que l’école publique existe, il est demandé aux parents de choisir un emploi du temps pour les enfants.
Les réformes doivent être faites en fonction du bien-être de l’enfant, à ce titre ce ne sont pas des opinions personnelles qui doivent prévaloir, mais bien l’enfant.
Il aurait donc été judicieux d’entendre en priorité les enseignants, les scientifiques, les pédagogues, afin que la journée de l’enfant soit une journée idéale. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

La FCPE trouve dommageable qu’un sondage vaille décision et s’interroge sur l’intérêt de ce sondage par rapport au choix réel, par rapport à une action politique.
Il faut remettre l’enfant au cœur du débat.
Elle considère que la première réforme sur le rythme scolaire avait montré à quel point le fait de décharger l’État au profit des collectivités avait été un échec, et aujourd’hui, la même chose est redemandée.

Intervention 4 :
La PEEP approuve les propos de la FCPE. Elle s’interroge sur le changement financier et sur les implications financières du choix de la semaine de quatre jours pour les parents.

Réponse : le choix de la semaine de quatre jours aura un impact sur les parents avec le mercredi puisque la journée sera comptée en entier.
La semaine de quatre jours ne permet pas de faire des économies. À ce titre, le temps périscolaire du soir, même s’il est diminué, ne sera pas d’autant moins cher financièrement.

Réponse de la FCPE : lors de la première réforme des rythmes scolaires, la mairie avait indiqué le surplus en termes de coût de la neuvième demi-journée, comment peut-elle dire aujourd’hui que le retour à la semaine de quatre jours ne va pas générer une baisse du coût ?
Encore une fois, les parents devront débourser plus d’argent, quel que soit le scénario choisi, même si celui-là implique moins d’ heures de collectivité périscolaire.
Ceci n’est pas acceptable.

La mairie demande aux différents intervenants, quel est leur choix entre les quatre scénarii, tout en indiquant que ce choix est personnel et ne représente en rien, les directeurs ou les parents.

Réponse 1 :
Les enfants sont très fatigués à partir du jeudi. Les absences sont plus fréquentes le mercredi. De plus, le mercredi, seulement, cinq enfants par classe vont à la cantine.
L’emploi du temps actuel permet un apprentissage de 13h45 à 16 heures, mais c’est un apprentissage qui est soit trop long s’il se fait sans récréation, soit trop court s’il se fait avec récréation. Ce temps de l’après-midi pose problème.

Réponse 2 :
Il y a des arguments et des contre arguments.
Le bilan de la réforme n’a pas été fait, le temps est trop court pour arriver à en avoir des conclusions.
La cohérence éducative ne s’est pas exprimée.
Il faut faire attention à la chronobiologie et à la différence entre les maternelles et les élémentaires. Les maternelles ont des temps d’apprentissage très positifs le matin, mais saturent l’après-midi.
Les neuf demi-journées sont très profitables pour les enfants en difficulté, mais est-ce le cas pour les autres ?

Intervention de la FCPE suite à la réponse 2 :
La réforme n’a jamais été faite pour alléger le temps de l’enfant mais uniquement pour favoriser des heures d’apprentissage à des moments de haute vigilance. Il s’agissait de permettre à l’enfant d’apprendre mieux.
L’emploi du temps de l’enfant dépend de l’emploi du temps du travail des parents, si on souhaite que l’enfant ait une journée courte, alors c’est le code du travail qu’il faut modifier.
En 2008, lors de la réforme DARCOS qui mettait en place la semaine de quatre jours, une levée de boucliers des enseignants avait été visible, indiquant que les apprentissages des enfants devaient se faire sur une semaine plus continue, et sur des matinées.
La FCPE s’interroge aujourd’hui, puisque visiblement le discours des enseignants n’est pas le même. A quoi est dû ce changement ?

Aucune réponse ne fut donnée à cette intervention.