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École inclusive : quand l’égalité devient un combat

Les derniers chiffres publiés par le ministère de l’Éducation nationale sont alarmants : 42 000 enfants en situation de handicap attendent encore un accompagnant à la fin octobre.
Derrière ce chiffre, il y a des enfants qui veulent apprendre, des familles qui s’épuisent, des enseignants qui s’adaptent chaque jour, et des accompagnants qui font preuve d’un engagement remarquable malgré la précarité de leurs conditions.

Une promesse républicaine mise à l’épreuve

L’école inclusive est un pilier de notre République. Elle garantit à chaque enfant, quels que soient ses besoins, l’accès à une scolarité digne et adaptée.
Mais aujourd’hui, ce principe d’égalité se heurte à la réalité : des moyens insuffisants, des personnels non reconnus, et une répartition inégale selon les territoires.
Dans les Yvelines comme ailleurs, certaines familles vivent encore l’attente interminable d’un accompagnant, la déscolarisation partielle de leur enfant, ou la détresse d’une inclusion « au rabais ».

Les AESH, piliers invisibles de l’inclusion

La FCPE salue le travail des AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap), sans lesquels l’inclusion ne serait qu’un mot.
Pourtant, ces personnels essentiels demeurent dans une situation précaire : contrats courts, temps partiels imposés, salaires faibles, formation insuffisante.
La reconnaissance d’un véritable statut pour les AESH est une urgence nationale : c’est la condition indispensable pour construire une école inclusive solide et durable.

Une mobilisation nationale nécessaire

La FCPE appelle à une mobilisation ambitieuse et durable, articulée autour de plusieurs axes :

  • Créer un statut reconnu pour les AESH, garantissant stabilité, formation et progression de carrière.
  • Mettre fin à la précarisation de ces personnels et revaloriser leurs salaires.
  • Recruter massivement pour répondre à toutes les notifications MDPH, sans attente.
  • Garantir l’équité territoriale, afin que l’accès à l’accompagnement ne soit plus une loterie selon le lieu d’habitation.

Un combat partagé

L’école inclusive n’est pas qu’une affaire de moyens : c’est une responsabilité collective.
Elle implique :

  • l’État, garant du droit à l’éducation pour tous ;
  • les collectivités, qui assurent l’accessibilité et le soutien de proximité ;
  • les personnels éducatifs, qui adaptent chaque jour leurs pratiques ;
  • et les parents, acteurs et partenaires du projet éducatif.

La FCPE 78 rappelle que, sur le terrain, les parents d’élèves sont souvent les premiers témoins des défaillances du système. Ils alertent, accompagnent, proposent. Leur voix est essentielle pour faire progresser l’inclusion.

Pour une école juste, humaine et forte

À l’approche de la Journée internationale des droits de l’enfant, la FCPE rappelle qu’un élève sans accompagnement est un élève dont le droit à l’éducation est bafoué.
L’inclusion ne doit jamais dépendre d’un budget, mais d’une exigence de justice.

Parce qu’une école inclusive est une école juste, humaine et forte, la FCPE continuera à se mobiliser pour que chaque enfant ait pleinement sa place dans l’école publique.

📄 Lire le communiqué complet :
https://drive.google.com/file/d/1sBTi0sbJ3iSEmRibmPG2lh08AkEfkba9/view?usp=drive_link